Plein soutien aux ATSEM de Lorient et d’ailleurs

Les ATSEM jouent un rôle essentiel pour le bon fonctionnement des écoles maternelles et le bien-être des enfants. J’ai rencontré à Lorient les représentantes d’un collectif d’une cinquantaine d’ATSEM toutes très mobilisées pour faire connaître leurs inquiétudes et leurs difficultés, et faire reconnaître leurs droits. Face à leurs inquiétudes, le maire de Lorient monsieur Loher reste sourd aux demandes et aux négociations. Pire, il leur ajoute un encadrement supplémentaire, par les animateurs.

Les missions et responsabilités des ATSEM ont largement augmenté ces dernières années, mais leur salaire et statut n’ont pas évolué. Elles appartiennent toujours à la catégorie C, la plus faible catégorie de la fonction publique territoriale. Elles sont selon leurs mots “les grandes oubliées de Macron” lors du plan de revalorisation des métiers de la santé au moment de la crise du COVID-19. Le statut et la rémunération des ATSEM restent inchangés, contrairement aux aides-soignantes et aux auxiliaires de puériculture, qui ont été reclassées en catégorie B en 2021. 

Aujourd’hui, elles s’occupent des élèves, de leur hygiène, de leurs soins, du nettoyage des classes, de l’animation des activités périscolaires et des enfants en situation de handicap, souvent sans aide suffisante. De plus en plus d’enfants sont accueillis à l’école dès 2 ans, sans être propres et autonomes, alourdissant leur travail. Cette accumulation de tâches entraîne une pénibilité importante, avec des journées dépassant parfois neuf heures, sans pause, générant fatigue, stress et problèmes de santé. 

Les ATSEM que j’ai rencontrées à Lorient sont préoccupées par leur retraite, qui ne leur permettra pas de vivre dignement après une carrière éprouvante : “Ma maison n’est pas finie de payer, je ne sais pas si je pourrai la garder à la retraite. Après 40 ans de bons et loyaux services…” 

Le gouvernement doit reclasser les ATSEM en catégorie B et ainsi reconnaître ce métier à la hauteur de ce que ces travailleuses apportent à nos enfants. 

J’ai demandé au ministre les mesures que le Gouvernement envisage pour assurer une réelle revalorisation du métier d’ATSEM.