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Fonderie de Bretagne : Renault doit prendre ses responsabilités !
La Fonderie de Bretagne est un site industriel essentiel au Pays de Lorient, qui emploie 300 salariés. Aujourd'hui la pérennité du site est menacée : Renault doit prendre ses responsabilités.
Une offre ferme d’acquisition de la Fonderie de Bretagne a été faite par la holding allemande Private Assets, comprenant plusieurs conditions suspensives dont le maintien d’un volume d’affaires par Renault.
Depuis plusieurs mois, Renault ne prend pas position sur ces conditions et la négociation s’enlise. Après plusieurs interpellations, le ministre démissionnaire de l’Économie Antoine Armand s’est mobilisé sur le dossier et a annoncé un soutien de l’État à la Fonderie, à hauteur de 14 millions d’euros sous forme de prêt. La Région Bretagne s’est aussi engagée à soutenir financièrement le site. Malgré cela, Renault a rejeté les conditions suspensives et acte donc la fin de la négociation, et la mise en péril à très court terme de la Fonderie de Bretagne et de ses 300 emplois.
La Fonderie de Bretagne est non seulement un site industriel, mais aussi un outil de souveraineté française et européenne dont le rayonnement dépasse largement le Morbihan, et qui représente un atout majeur pour notre territoire. Au-delà des emplois qu’elle procure et qu’il est impératif de sécuriser sur le long-terme, la Fonderie de Bretagne participe activement au développement économique local, et a un rôle majeur à jouer dans la transition écologique du secteur du transport routier. Alors que nous devons impérativement relocaliser certaines productions essentielles, la Fonderie représente un maillon stratégique dans la chaîne industrielle.
La diversification de ses activités est en cours, avec la négociation de premiers contrats dans des secteurs essentiels, notamment dans celui de la défense. L’effort demandé à Renault est temporaire : en tant que propriétaire historique, donneur d’ordre quasi unique jusqu’à présent, il doit assurer la transition en maintenant ses volumes de commandes, jusqu’à ce que la Fonderie soit autonome (en 2028).
Renault s’était engagé à le faire.
C’est la raison pour laquelle j’ai écrit au président de la République vendredi 6 décembre pour lui demander d’intervenir pour soutenir cette reprise. L’État est actionnaire de Renault, le Président Macron a les moyens de faire pression sur l’entreprise.
Renault doit prendre ses responsabilités et accepter les conditions du repreneur Private Assets. Renault a bénéficié et bénéficie encore de sommes considérables d’argent public en soutien à son activité. J’ai déposé à ce sujet une résolution afin de créer une commission d’enquête permettant de mieux mesurer l’efficacité de ce type de soutien en termes de création ou maintien des emplois et afin de mieux conditionner ces aides à l’avenir.